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lundi 5 août 2013

keith Haring et le motif



Keith Haring est un des précurseurs de l'imagerie graphique et du graff : son style empreinte, par la volonté de tracer rapidement du sens, des formes créées par la largeur de son pinceau. Proche de la représentation illustrée d'un Pierre Alechinsky qui nous raconte une histoire, ou d'une intervention physique, pleinement accomplie à la Jackson Pollock, Haring a, malgré lui, senti la nécessité d'aller vite dans sa production.
Le motif émerge de cette utilisation répétitive de symboles (homme, sexe, chien...) jusqu'à chercher l'abstraction formelle dans son ensemble. L'œuvre varie selon si on prend du recule sur l'intervention plastique ou que l'on se rapproche.
On déplore, comme toute exposition sur ce type d'artiste, la réintroduction de l'art urbain dans un lieu institutionnel, telle l'exposition de dessins "éphémères" sur panneaux de métro (dessin à la craie sur papier noir "no pub"), qui pose l'éternelle question de sa récupération. Il rejoint le pillage des graffitis de SAMO, lorsque Basquiat fût reconnu.
L'exposition de Paris manque une mise en avant plus importante de l'artiste - producteur - intervenant - médiateur, à échelle humaine, en présentant surtout ses œuvres de manière traditionnelle.

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