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mardi 3 septembre 2013

Le burlesque à la Markus Schinwald

Plongée dans l'obscurité, la nef du CAPC s'ouvre sur l'univers clownesque de Markus Schinwald. Votre attention est portée sur le rideau de scène derrière lequel des automates en costume 3 pièces s'essayent aux claquettes. Puis, nous voici en scène ! On oscille entre 19e siècle et le temps de la Guerre froide, d'une ex-Allemagne de l'est ou d'une URSS.
Les structures dorées et tubulaires dessinent ou découpent des espaces intimes. Les vidéos projetées, Orient A et B, sont dignes des pièces d'une Pina Bausch, dont certains comédiens, semblables au clown suisse Grock, aspirent au comique et au flegme corporel. Les corps s'animent avec un rien et remplissent le vide... ils nous racontent une histoire et le désir d'aller plus loin... mais avec réserve !
Dans cette épure, tout est dit : marionnettes, portraits aux prothèses et représentation de ciels. Le cirque est posé.
S'agit-il d'une vision dramatique de notre condition humaine ou de celle d'une génération passée cherchant à se dépêtrer entre un mutisme volontaire et une envie d'épanouissement personnel ? Le grand escalier d'acier, apposé contre la structure, ne mène nulle part, sinon au numéro de spectacle que nous fait Markus Schinwald dans cet entrepôt de Bordeaux.



 

samedi 31 août 2013

Les champs du possible

Tout reste possible. Rien n'est infaisable. L'art permet d'ouvrir le champ de ses envies, de ses pathos, de ses expérimentations techniques. Nos choix formels, colorés, ce qui rend cette improbable décision, une alchimie si personnelle, donnent à l'œuvre sa particularité. Même si on peut parler de hasard dans l'acte, la finalité décidée sera une main mise sur l'œuvre, bien définie ! C'est aussi se retrouver avec soi-même, tout en ayant la soif de : ce qui fait que vous ayez encore envie d'explorer d'autres aspects, de voir toujours plus de choses prendre forme ; tels les chemins d'un début d'addiction plastique !
Détail - 2 îles - Philippe Allioux

jeudi 29 août 2013

Nos retrouvailles

Enfin ! Ne plus sentir le poids de la recherche technique, explorer enfin le rapport formel et coloré, tout en exploitant l'acquis de la position debout au cœur de la toile.
What are the limits? # Nos retrouvailles © Philippe Allioux

mercredi 28 août 2013

J'ai marché sur la Lune !

Dans la recherche d'une technique picturale appliquée à la position debout, l'effacement des traces de manière circulaire écrit, petit à petit, une forme singulière. De même, que le gratté de la matière revoie à une notion d'ombrage, proche de la technique du dessin. Aussi, rien de plus naïf qu'une représentation terra cognita vienne transgresser cette expérience tactile. Ou serait-ce simplement l'utilisation du noir dans un cercle ?

What are the limits? # J'ai marché sur le Lune © Philippe Allioux


lundi 26 août 2013

Premières sélections

Lâcher prise : laisser le mouvement créé de lui-même des formes aléatoires et faire ses premières sélections. Décider de relier ou non les formes, de les mettre en valeur, de les remplir, de les effacer... 
What are the limits? # Premières sélections © Philippe Allioux

What are the limits? # Premières sélections © Philippe Allioux

What are the limits? # Premières sélections © Philippe Allioux

What are the limits? # Premières sélections © Philippe Allioux
Tout cela reste possible avec une toute autre technique : la projection, la coulure de peinture, et le travail de la matière en station debout.
What are the limits? # Premières sélections © Philippe Allioux

Expérimentations spatiales

Tester les prises de possessions du territoire : suivre le mouvement du corps jusqu'à la tension de la corde, indiquer l'emplacement de chaque pas, jusqu'à créer une forme. En conclusion, le manque de recul sur la composition globale fournit une forme hasardeuse car elle n'est pas guidé par l'œil extérieure, mais, uniquement par le chemin parcouru.
What are the limits? # Tracer le chemin © Philippe Allioux

What are the limits? # Cercles rouges © Philippe Allioux

What are the limits? # Cercles Rouges étape 2 © Philippe Allioux

What are the limits? # Pas à pas © Philippe Allioux

vendredi 23 août 2013

L'impression de tourner en rond.

Dans toutes expérimentations, il survient le moment où la technique employée ne convient pas au dispositif. Celui-ci demande de l'énergie, du mouvement et de la rapidité d'exécution, or la calligraphie, telle que je l'emploie, surtout plié en quatre, demande un temps considérable pour l'exécution. Vous me direz : mais pourquoi ne pas vous tenir debout ? Il fallait sûrement suer suffisamment pour reconsidérer la situation.
What are the limits? # Rosace © Philippe Allioux

What are the limits? # Second territoire © Philippe Allioux

mercredi 21 août 2013

Tournez méninges !

What are the limits? # Premier territoire - vue de la caméra
Faut-il tracer son parcours, indiquer la zone explorée, ou encore marquer son territoire ? Tel l'animal, la recherche de la limite du territoire prévaut à celle de l'exploration de la zone proposée.
Le support - ici le papier - impose petit à petit la calligraphie comme marqueur du positionnement temporel.
What are the limits? # Second territoire - vue de la scène

mardi 20 août 2013

What are the limits? #1 - espace scénique

L'espace scénique ainsi bâti crée une confrontation directe entre le propos qui doit se tenir dessus et la mise en condition nécessaire pour y parvenir. La dimension réelle - physique - est là pour subir l'espace sans pourvoir prendre du recule sur son travail.
Les premières interventions plastiques démontrent que le sujet règle ses propres problématiques internes et constituantes au dispositif mis en place.  

jeudi 15 août 2013

Inlassable Dilasser

Découvrons le jardin. Suivons le chemin. Empreintons le tracé, hésitant, repris, découvert ou caché de glacis colorés. La rétrospective présentée au domaine de kerguéhennec nous ouvre les portes sur les œuvres intimes de Dilasser. Lui, qui n'a cessé de cultiver des thématiques : mains, planètes, régents... S'est vu simplifier ses formes jusqu'à créer des visages-architectures-jardins. Ce passionné de Cézanne nous livre ici ses dernières œuvres Nuages qui assombrissent le paysage artistique, de son noir acrylique.

mardi 6 août 2013

Absence tracée


Le temps passé et l'usure, l'arrachage et la trace laissée par la colle, la particularité formelle et l'exception, un ensemble d'éléments qui constitue l'émotion d'une œuvre unique si on prend le temps de l'observer et de s'y attarder.

lundi 5 août 2013

keith Haring et le motif



Keith Haring est un des précurseurs de l'imagerie graphique et du graff : son style empreinte, par la volonté de tracer rapidement du sens, des formes créées par la largeur de son pinceau. Proche de la représentation illustrée d'un Pierre Alechinsky qui nous raconte une histoire, ou d'une intervention physique, pleinement accomplie à la Jackson Pollock, Haring a, malgré lui, senti la nécessité d'aller vite dans sa production.
Le motif émerge de cette utilisation répétitive de symboles (homme, sexe, chien...) jusqu'à chercher l'abstraction formelle dans son ensemble. L'œuvre varie selon si on prend du recule sur l'intervention plastique ou que l'on se rapproche.
On déplore, comme toute exposition sur ce type d'artiste, la réintroduction de l'art urbain dans un lieu institutionnel, telle l'exposition de dessins "éphémères" sur panneaux de métro (dessin à la craie sur papier noir "no pub"), qui pose l'éternelle question de sa récupération. Il rejoint le pillage des graffitis de SAMO, lorsque Basquiat fût reconnu.
L'exposition de Paris manque une mise en avant plus importante de l'artiste - producteur - intervenant - médiateur, à échelle humaine, en présentant surtout ses œuvres de manière traditionnelle.

mardi 4 juin 2013

Ta pièce

L'objet récolté est enfin considéré. L'élément prend de l'importance et une nouvelle dimension (Les ready-made de Marcel Duchamp) par sa mise en valeur (présentation, exposition) et par sa sélection (individualité de l'acte). La particularité de l'objet (usure, matière, intervention humaine), le fait qu'il soit unique en son genre, le fragment de quelque chose, constitue une valeur émotionnelle. Son choix fait aussi référence aux intérêts de celui qui récolte et à ses projections comparatives (Antoni Tapiès).

lundi 3 juin 2013

Hors champ

Faut-il rester dans le cadre de son travail ou sortir des sentiers battus ? Selon l'angle de vue, que l'on choisit, le cadre devient un élément structurel, met en évidence une zone fragmentaire, mais perd cette notion d'enfermement de l'œuvre.