Translate

mardi 3 septembre 2013

Le burlesque à la Markus Schinwald

Plongée dans l'obscurité, la nef du CAPC s'ouvre sur l'univers clownesque de Markus Schinwald. Votre attention est portée sur le rideau de scène derrière lequel des automates en costume 3 pièces s'essayent aux claquettes. Puis, nous voici en scène ! On oscille entre 19e siècle et le temps de la Guerre froide, d'une ex-Allemagne de l'est ou d'une URSS.
Les structures dorées et tubulaires dessinent ou découpent des espaces intimes. Les vidéos projetées, Orient A et B, sont dignes des pièces d'une Pina Bausch, dont certains comédiens, semblables au clown suisse Grock, aspirent au comique et au flegme corporel. Les corps s'animent avec un rien et remplissent le vide... ils nous racontent une histoire et le désir d'aller plus loin... mais avec réserve !
Dans cette épure, tout est dit : marionnettes, portraits aux prothèses et représentation de ciels. Le cirque est posé.
S'agit-il d'une vision dramatique de notre condition humaine ou de celle d'une génération passée cherchant à se dépêtrer entre un mutisme volontaire et une envie d'épanouissement personnel ? Le grand escalier d'acier, apposé contre la structure, ne mène nulle part, sinon au numéro de spectacle que nous fait Markus Schinwald dans cet entrepôt de Bordeaux.



 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire